Le temps du corps, le temps de l’âme, et le temps mort
Offrez la possibilité à votre âme de voyager en toute liberté, qu’a-t-elle encore à craindre ?
Laissez-vous surprendre, l’éveil est exactement là où vous ne vous l’attendez pas.
Il y a ces temps « attendus » et ces temps « inattendus ».
Là où les temps attendus réveillent les corps, les temps inattendus quant à eux, éveillent les âmes.
Et si par malheur, les temps inattendus se font trop attendre, la nuit tombe et la colère nous gagne.
Dans le noir, le corps impatient s’enferme sur lui-même pour retrouver un semblant de quiétude.
Peut-être n’est-il pas prêt ni à voir, ni à entendre ?
Dans ce cas, le corps devient un lieu d’encombrements silencieux.
En effet, la peur d’être jugé, de ne pas être entendu, voire d’être exclu peut générer des angoisses par lesquelles l’individu se sent parfois dépassé.
Alors, noyé dans des ressentiments indicibles, des besoins insatisfaits, des sentiments de honte, d’humiliations et de colère qui n’ont aucune adresse de dépôt « sécurisée », la personne peut avoir recours à un processus de refoulement qui stockera momentanément les non-dits.
A ce propos, les inconforts psychosomatiques expriment souvent un malaise de cet ordre-là où l’intensité de la charge émotionnelle est telle que la garder pour/en soi paraît moins onéreux que de l’exprimer.
Néanmoins, le corps sait déjouer les avalanches des trop pleins émotionnels.
La fibromyalgie est un bel exemple de ce phénomène, elles s’accompagnent de douleurs musculaires diffuses dite incurables auxquelles viennent se greffer différents symptômes comme de la fatigue, des troubles de sommeil…
Les migraines, les maux de dos et d’estomac peuvent également trouver leur origine dans des raisons d’ordre psychologique.
Bref, la personne souffrant le martyre, désespérée court de spécialiste en spécialiste pour finalement se retrouver sur le « divan » du psychologue !
C’est alors qu’apparaissent, miraculeusement, les premiers rendez-vous des « temps inattendus ».
Saviez-vous qu’un éveil est quelquefois aussi douloureux qu’un accouchement ?
Il n’est pas simple de s’accoucher et de braver les interdits des émotions refoulées.
Etonnement, personne n’est éduqué à accueillir les émotions et à adresser les maux du cœur.
Par contre, nul n’ignore l’adresse du médecin pour les maux du corps
Enfin, au nom du cœur et du corps, passons maintenant au temps mort !
Car sans la mort, la vie serait-elle encore la vie ?
N’est-ce pas la mort qui donne ces contours à la vie ?
N’est-il pas temps de poser le regard au bon endroit, c’est-à-dire, à « notre endroit ».
Là où « je » suis prise en compte.
Là où « je » suis du côté du vivant.
Temps mort, j’ai dit !
Prenez de la distance.
Accordez-vous du repos.
Laissez-vous traverser par la douleur.
Comme ces chansons, ces poèmes et ces films qui vous tombent dessus à ces moments inattendus mais à la fois tant attendus.
Offrez la possibilité à votre âme de voyager en toute liberté, qu’a-t-elle encore à craindre ?
Laissez-vous surprendre, l’éveil est exactement là où vous ne vous l’attendez pas.
Surtout, ne vous manquez pas à vous-même !
Car les maux sont dans les manques…
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