Stratégie de sortie de crise!
Nederlandse versie van dit artikel: Exitstrategie!
“Les personnes chargées du suivi de contact rappellent les patients morts à la Toussaint” ! Après avoir lu ce message, je me suis demandé s’il fallait rire ou pleurer. Apparemment, en raison d’un problème technique, les détecteurs de contact ont dû appeler les patients décédés pour retrouver leurs contacts !
La recherche des contacts en Belgique pose de nombreux problèmes. Comme on le sait, il a fallu des mois avant que le système puisse être pleinement déployé. Il semble que les virus n’aient pas encore été totalement éradiqués. Cependant, les “tests et recherches” ont joué un rôle clé dans la stratégie de sortie de crise visant à assouplir les mesures après le premier confinement. Une fois que le taux de contagion a été inférieur à 1, des tests massifs et la recherche des contacts ont eu lieu. Alors que la vie normale suit son cours, toute flambée de la maladie est immédiatement détectée. Dans un second temps, l’isolement et le traitement nécessaires sont mis en place pour toutes les personnes à risque. C’était l’intention. Dans la pratique, nous ne voyons pas de tests en masse en raison de la capacité de test encore limitée et la détection ne se déroule pas aussi bien qu’elle le devrait.
Cet échec est-il unique à la Belgique ?
Pas vraiment. Des rapports similaires arrivent de pays tels que les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. Par exemple, une enquête récente du journal britannique The Guardian a montré que seuls 60 % des contacts pouvaient être retracés et que les conditions de travail dans les centres de détection du personnel étaient également préoccupantes, car les centres d’appel étaient en partie composés d’adolescents sous-payés. Non seulement le seuil d’efficacité (80 %) n’a pas été atteint, mais il s’est avéré que seulement 20 % des personnes contactées adhèrent à l’auto-isolement.
Nous n’avons pas de chiffres fiables pour la Belgique, mais les signaux du terrain laissent penser que les choses ne seront pas beaucoup mieux ici. Dans les pays asiatiques tels que Taïwan et Hong Kong, le “test and trace” fonctionne et il n’est pas nécessaire de perturber le système à plusieurs reprises en raison des confinements. La population des pays asiatiques est connue pour être plus responsable socialement, mais il y a aussi plus de contrôles de police et d’amendes. En outre, il existe également les installations nécessaires pour permettre l’isolement dans les hôtels des sans-abris et, si nécessaire, pour maintenir les malades plus longtemps à l’hôpital. À ce jour, ce système n’a bien fonctionné dans aucun pays européen, pas même en Allemagne, qui est réputée pour sa discipline et son organisation. La seule option pour maintenir l’épidémie de Covid-19 sous contrôle dans un pays européen comme la Belgique semble donc être un confinement durable jusqu’aux vacances de Pâques 2021.
En supposant que le ou les premiers vaccins seront disponibles vers le Nouvel An, la population ne pourra être vaccinée à grande échelle qu’en avril 2021. Au plus tôt. Dans un modèle plus pessimiste, il attendra même les prochaines vacances d’été.
Le virus ne s’affaiblit pas, au contraire!
Il n’y a pas d’autre option car le virus ne s’affaiblit pas, bien au contraire. En fait, des mutations génétiques plus contagieuses apparaissent. Nous ne disposons pas non plus à ce stade de médicaments efficaces capables d’empêcher la maladie de passer de la phase virale à la phase gravement pathogène.
Un confinement permanent pourra être évité si les écoles n’ouvrent pas avant que le vaccin soit disponible, si seules les entreprises essentielles restent ouvertes, si des tests de masse sont effectués, si une détection et un isolement plus efficaces sont réalisés, si la population respecte les règles, si nous ne voyageons pas et si nous contrôlons mieux les frontières,…
Nous savons par la pratique qu’il s’agit malheureusement d’objectifs impossibles à atteindre.
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